samedi 13 octobre 2012

demain est plus proche d'hier qu'aujourd'hui


AUSSARESSES ? MON OEIL ! 


La mort de Chadli m'a fait étrangement penser à ce curieux effet du temps qui passe, prenons l'exemple de la guerre d'indépendance algérienne, mais non, pas avant de parler de l'évènement central du siècle passé et même depuis la création de l'homme, j'ai dû faire un copier coller pour mettre en avant l’évènement essentiel au début de cette chronique ( je vous dis tout) voici donc avant de parler de notre exemple local, je vous livre donc un exemple parlant qui vous parle beaucoup souvent même, tous les mercredis sur ARTE ( et même ailleurs sur la grille en semaine) :    l'holocauste, donc, personne n'en parle dans l'immédiat après guerre ( on panse les blessures comme l'on dit) , mais tout se déchaîne dix quinze ans après  les langues se délient, les écritures d'histoire démarrent et leurs lots de manipulations possibles tendant à faire admettre aux opinions publiques des pays concernés ( Allemagne, France, usa, israel and co ) telle réalité au détriment d'une autre possible. la chasse aux subalternes nazis s'intensifient ( capture d'Eichmann et procès au début des sixties) les films sur les camps se manifestent, et ce, sur une courte période, entre 1955 et 1961( parmi les plus frappants et j'en oublie : nuit et brouillard de Resnais, Kapo de Pontecorvo, l'Enclos d'Armand Gatti )
revenons à la révolution ou bien à la guerre de libération nationale ou bien la guerre d'indépendance algérienne ou bien pour faire français , la guerre d’Algérie , pffff
énormément de documents vidéos audio et écrits sont produits pendant la guerre, quoi de plus normal, c'est après que ça se tasse jusqu'à ce que ça devienne sérieusement le calme plat, cette espèce de période ou l'on se force à oublier, passer à autre chose, par exemple, on savait que De Gaulle n'avait pas beaucoup d'attaches avec le pays ensoleillé tant chéri par ces emmerdeurs de pieds noirs, il a vite fermé à double tour le tout et s'est rangé dans le concert des nations civilisées, la France était enfin rentrée dans le vingtième siècle américain, elle pouvait consommer, jouir de son statut de puissance occidentale usant du soft power,
tenez par exemple, après une période allant jusqu'à 1972; reportages et documentaires continuaient à affluer, Yves Courrière a allumé les premières mèches avec sa somme assez incroyable pour l'époque, pour certains, c'est romancé, pour d'autres, comme moi, trouve qu'il a été vérifié par les historiens " academics" comme l'on  dit en Amérique;  Degraupes and co, fondateurs d'une télé hexagonale tournée vers le reportage fouillé et l'infirmation austère ont continué à s’intéresser à cette nouvelle nation, surtout pendant la fièvre révolutionnaire alimentée par une présidence qu'on dit chaotique de Ben Bella , après quoi, la méchante moustache de Boukharrouba a refroidi les ardeurs des journalistes affamés de ce pays nouveau et comme disait un Degraupes boy's un jour à la fin d'un reportage datant de 1963 ; l’Algérie, un an après l'indépendance, est toujours ce pays " déconcertant " donc, le ventre mou de l'historiographie audiovisuelle se situant entre 72 et 82, ça redémarre après, toujours avec Courrière en déclinant la version télévisuelle de sa somme ! 

ou est passé l'oeil du commandant O ? un mystère de plus de la guerre.


 en Algérie, et on y reviendra avec beaucoup plus de détails ( ce blog est à ses débuts, c'est moi qui vous le dis) on a étouffé différents aspects de la guerre et on a préféré garder la figure du maquisard; héraut de la paysannerie ( avec tous les relents populo / volkisch qui déteignent dans l'instrumentalisation du symbole)
mais quand surgit une thèse hardie d' un historien, doué d'esprit de synthèse qui nous fait voir l'histoire de la guerre différemment ( je pense à Meynier avec sa grande oeuvre" l'histoire intérieure du FLN " autrement plus fin autrement plus pénétrant que les thèses d'équilibriste de Stora) , ou bien à l'occasion d'une ouverture massive d'archives secrètes  les commémorations aux chiffres ronds ( en 1982; on assiste à une recrudescence de documentaires sur la guerre , également en 1991) ce rythme décennal est toujours de mise, cela va encore être le cas, les anciens belligérants, maquisards, militaires français vont se dépêcher d'accoucher encore quelques bribes d'histoires qui n'étaient pas encore bonnes à dire.
on peut considérer, à juste titre, à inscrire dans la liste des grandes zones d'ombre qu'on ne pourra énumérer faute de temps et de patience, l'affaire de l'oeil d'Aussaresses  en est une,  on ne sait pas encore quand et comment il l'a perdu, peut être pendant la bataille d’Alger, les archives n'ont pas encore révélé le mystère ...

ps : avez vous constaté l'info révélée dans certains quotidiens croupions de la mafia algéroise ? on apprend par enchantement que Chadli fût mis en résidence surveillée entre 1992 et 1999 aux environs d'Oran dans sa bonne ville de Bousfer ( petite ville balnéaire entre Oran et les Andalouses ou se trouvait sa résidence de vacances et dans laquelle il aimait séjourner et prendre des bains de soleil ) comme une règle édictée par le très haut, il faudra toujours une occasion pour révéler une info ( qui, avec le recul des années devient de l'histoire) qui aurait de quoi inquiéter les livreurs de vérité en compte-goutte si elle fut révélée en son temps...

samedi 6 octobre 2012

un proche de Abane s'en est allé

en hommage à Chaulet


on a eu à travailler avec lui pendant un court moment, suffisamment pour lui poser une ou deux questions qui se voulaient impitoyablement gênantes, mais le plus important dans tout ça, c'est se rappeler que l'on était face à une conscience froide et implacable que l'indépendance est le seul chant que l'on devait entonner dans les circonstances de l'époque et ce malgré la liquidation de Abane, malgré l'irréfutable confiscation des acquis de la révolution, malgré...
mais la chose qui importe, comme une litanie, oui,  ce sont les dizaines de photos découvertes de lui, en secrétaire de rédaction officieux d'El Moudjahid, on le voit concentré et consciencieux de l'article à écrire, du papier à réparer, du contre feu à organiser, du démenti à parfaire, il mouille la chemise dans la fournaise d'un sous sol d'une rédaction improvisée dans ce Tunis de la fin des années cinquante.
en cadeau, une photo
de gauche à droite, Boumendjel, Moussaoui, Malek et Pierre Chaulet, le monsieur debout nous est hélas inconnu.

jeudi 4 octobre 2012

Pourquoi c'était mieux avant ?!

on nous l'avait pas dit


dans la série " c'était mieux avant, t'as qu'à voir fleetwood mac période peter green, ça n'a rien à voir avec la croûte pop enguimauvée de 77 ! "
Cliff Burton qui ? on m'a pas dit que la pièce de métal progressive la plus jouissive qui soit est l'oeuvre du premier bassiste de Metallica tué dans un accident de bus à l'age de 24 ans juste après que master of puppets déboulât dans les bacs de disquaires,
Orion puisqu'il s'agit de ce morceau long instrumental qui se trouve à la fin du puppets ( un album qui a tendance à m'indifférer, j'ai écouté une ou deux fois en entier, faut que je réécoute pour trouver quelque chose d'autre à mastiquer)
en lien, la version live 2006 en Corée du sud, on passe un moment fantastique, extatique ! Ulrich est tout heureux de reprendre le morceau tant chéri, c'est Trujillo qui assure à la  basse, aussi à la fin du set, le groupe ne ne manquera pas de rendre hommage à saint Cliff.


sinon oui Orion est énorme, tout juste monuméntal, pas de trace de cynisme, on va au bout de la logique romantique de ce métal fiévreux et rebelle, on aurait dit que la musique fut faite pour illustrer une séquence pro guerrière ou l'on verrait un général passant en revue son armée galactique ( genre les Atréides qui se préparent au combat contre l'empereur et ses alliés Harkonen)
Cliff Burton en action.

en tout cas, on sait pourquoi Orion est le meilleur morceau de ces besogneux de Metallica, avant c'était mieux, enfin, quand y avait Cliff dans les parages, parce qu'après, quand t'écoutes le pourtant balèse black album, pas grand chose qui fait le génie d'Orion ne transparaît dedans...