vendredi 28 décembre 2012

Paris New-York... à pied.

à New-York City, le tracé orthogonal des rues est tellement enraciné que les habitants de Big Apple se croisent, le plus souvent, à 90 degrés à l'angle d'une rue et d'une avenue ( autrement dit, d'une street et d'une avenue.)

Le damier new yorkais du côté de Chelsea , île de Manhattan: entre la sixième et la septième avenue.

Il y a par conséquent danger à arpenter les rues de la mégapole étasunienne, tu peux te faire éclater la tempe par un simple passant à hauteur des nombreuses intersections que comptent la ville, tout ça contredit les chiffres sécuritaires dont s’enorgueillit l'actuel maire Bloomberg, continuateur de la politique zéro tolérance de l'ancien maire sécuritaire Rudolph Giuliani.


Les tracés en camembert de Paris, du coté de la rue de Rennes et le boulevard Raspail.


L'orthogonalité est encrée dans les esprits des New-Yorkais : raideur dans la marche, indifférence aux autres, l'environnement urbain garantissant très peu d'occasions à l'oeil d'en croiser d'autres. Cependant il est parfois possible de voir exister certains esprits rebelles "à l'européenne" qui arpentent les rues de Manhattan  qui, quand ils manquant la belle affaire, souvent au détour d'un carrefour; ils se mettent à regretter ainsi la possibilité de croiser l'instant d'un regard, la jeune femme ou le bel hipster aperçu au coeur du carrefour. On les voit se retourner une dernière fois avant que l'occasion ne disparaisse à tout jamais.

orthogonalité #1

Orthogonalité #2 : les passants regardent droit devant eux

Orthogonalité #3 : à chaque intersection, une flopée d'occasions perdues.

Par contre à paris, où les tracés des rues sont le plus souvent biscornus, on a tendance à se frôler moins dangereusement, des trajectoires tangentes quasi parallèles entre les deux piétons, la possibilité est plus grande de communiquer avec autrui à la façon d'un joli travelling latéral en sus.


Biscornus #1 : les angles bizarres ralentissent les badauds et augmentent les chances.

Biscornus #2 : On fait clairement plus facilement des rencontres quand l'angle n'est pas droit.





à New-York, lorsqu'on se perd, c'est jamais pour bien longtemps. Il faut dire qu'on retrouve le chemin assez vite et ce après avoir parcouru un bloc un seul ( l'équivalent du pâté de maisons entre deux streets soit entre 200 et 300 mètres quand même. ) ; ainsi si on est, par exemple, à l'angle de la sixième avenue et de la 35e rue et si on a le projet de rallier la station de métro  la plus proche sise à la 33ème, on aurait qu'à franchir le bloc dans un axe Nord-Sud .  Il y aurait, par conséquent, une grosse probabilité ( c'est du 50/50) qu'on atteigne la 36e en ressentant quelque peu l'amère impression de s'être  fait couillonner dans les plus grandes largeurs, soit par manque de repère impérial ( les Twin Towers mais ça bon... ou bien l'Empire State building ou d'autres géants du style du Chrysler building.) Ou bien, plus probablement parce  que ce jour là, le ciel était bien bas, très nuageux même, ce qui ne permettait pas de lire avec précision la position et la course du soleil.

à Paris, les tracés en étoiles et autres bizarreries angulaires sont légion, les pâtés de maisons se présentent   ainsi en angle aigu ou en plus gros camembert (en angle obtus). Si jamais t'as le malheur de décider de prendre un raccourci ; tu pourrais te faire catapulter dans un tout autre quartier, bien loin de l'objectif initial. Le raccourci se muant ainsi en un moteur à dérive, autrement dit, tu te retrouves dans un arrondissement tout autre, un mal pour un bien pour ceux qui n'apprécient guère les voyages organisés...

jeudi 20 décembre 2012

La nouvelle Olympia




Sandra se dévoilant.


Ce jour est venu où… ils m’ont contacté pour que j’écrive un texte censé amuser ces quelques messieurs-dames d'un public - massé aux devantures - assoiffé de livres de poche bon marché : classiques du 19e pour leurs bambins inscrits dans les écoles privées de la grosse et vilaine banane, déblatérant dans un français cabotin tournant à vide. Passée, la commande : un texte, à court d'argument, on avance une liste de personnalités littéraires qui se considèrent hors-norme, décrivant, la courbe médiocre et boueuse d'un microcosme mort-né des décombres de l'été 97, notre Shoah miniature.


lundi 17 décembre 2012

Filmer sans cerveau, c'est possible !


Vu Rengaine de Rachid Djaïdani. Il fait partie de ces films qu’on aime à qualifier de météorite, phénomène, film improbable, œuvre miraculeuse, film laboratoire, aventure cinématographique, film fauché/brillant. On apprend, qu'on soit aficionado ou simple regardeur que le film a fait du bruit à la quinzaine et ce grâce à la faculté qu'a le générique de djaidani à nous livrer cette information d'importance. Bon, à priori, on peut croire que la sélection du film à la quinzaine constitue un solide argument, après on se dit, minute ? c'est pas dans cette foutue quinzaine que le dernier allouache fut servi au menu comme étant du cinéma (ce qui pourrait en étonner plus d’un, et moi le premier.)
Rachid, un homme qui a du mal à réaliser.

dimanche 9 décembre 2012

Hagrouna ya khawti !

La primauté de l'extérieur sur l'intérieur


J'avais délaissé le présent article que je pensais livrer y a plus d'un mois de ça réagissant  " à chaud " à un papier ( ou plutôt non, un attentat à la pensée)  paru dans Liberté, vous savez, l'autre grand quotidien francisant d'Alger - la banane putride. mais je ne sais pas comment, je me suis laissé aller, je vous explique, j'écris des bribes d'articles et je les entrepose dans la section brouillon du blogger en attendant de les développer, de les faire mijoter avant service, de les rendre plus lecturables quoi ! plus vendables, question de respect pour ma demi-douzaine de lecteurs par mois. ( on ne fait pas d'audimat, par ici.)

Bensmail's talking head

samedi 1 décembre 2012

Thriller, in memoriam



Ces jours ci, que ce soit sur ma page Netvibes ou en tête de gandole des articles du site des inrocks, un mot au dessus des autres : THRILLER, oui on fête le trentenaire de la sortie de l'alboum le plus vendu, l'objet manufacturé peut être parmi les plus vendus de toute l'histoire, le brahmapoutre est un fleuve impur qui charrie avec lui des alluvions de toute sorte, on a décidé de publier le texte d'un pote - avec son aimable autorisation - texte comparatiste , relevant de sa passion pour deux des sommets de la musique populaire étasunienne ala oua houa : Elvis et Michael, le texte a été écrit en hommage à Michael, un an après sa mort. Non,  ne me remerciez pas. 

Heartbreak Hotel
par Y.B

(Hôtel des cœurs brisés)



Un même titre pour deux chansons différentes au thème poético-funèbre identique, requiems aussi prémonitoires, ésotériques et tragiques que l’Ad Aeternam qui eut la peau de Mozart. Wolfie et Bambi, même combat et même défaite ? Ou même victoire ?
Voici comment ce Heartbreak Hotel janussien unifia la face bicolore de la grise Amérique contemporaine en tuant Elvis Presley et Michael Jackson, leurs auteurs-interprètes.