dimanche 11 octobre 2015

Pour abonder dans le sens du Manchar

Info exclusive  : 
On sait pourquoi Alexis Tsipras a fini par capituler face aux banquiers européistes, il se serait vu offrir une villa au club des pins.

info exclusive #2 :
 le secret le mieux gardé en Algérie après celui de la mort des deux présidents Boudiaf et Boumediene serait la liste complète des actionnaires du journal dominant el v-otan

info criminalité :
 Affaire du vol des cordes vocales de Khlifi Ahmed, après mûre enquête , plusieurs interpellations de nombreux grands noms du chant lyrique aux abords de la scala de Milan ainsi que devant l'opéra de Paris ( le gros caca néoclassique pas loin de l'agence air Algérie donc ) , nous vous donnerons de plus amples informations dés que nous disposerons de la liste de ces trafiquants d'objets d'art et autres trésors de notre patrimoine national.

actu partis politiques :
 le chef du FLN s'est dit choqué par les critiques qui lui sont faites depuis qu'il dirige le vieux parti nationaliste, en effet, la plupart des critiques acerbes adressées à monsieur Saidani mettent en avant ses anciennes activités de musicien maniant la derbouka, saidani a déclaré à des proches qu'il visait à réhabiliter son image en s'approchant du modèle tant loué par ceux là même qui critiquaient le dirigeant tambourinaire, c'est à dire l'homme à poigne et homme politique parmi les plus cyniques c'est à dire ahmed ouyahia, un homme d'état qui a su lui éviter les critiques comme par magie, lui l'ami du triumvirat malodorant THT : touati haddad & tahkout...

info sports : 
hannachi patron éternel d'une JSK qui n'est que l'ombre d'elle même contre-attaque, il a invité à déjeuner un joli parterre d'anciennes gloires du club, résultat : intoxication alimentaire à la mort aux rats. Selon des sources inhospitalières, le bien triste bilan s'élève de onze décès soit le nombre exact de l'équipe des convives;  on ne sait pas, à l'heure ou nous imprimons cette information, s'il s'agit d'un acte ignoble des anti-moh-cherif ou un sabotage de moh-cherif lui même dont on dit qu'il eût l'idée d'empoisonner ceux qui pouvaient entraver son mandat prévu pour l'éternité. moh cherif qui s'était plaint de violents maux d'estomac au sortir du déjeuner a déclaré à un journaliste de passage par une porte dérobée de l’hôpital : " qu'il s'occuperait en priorité de ses amis, ses ennemis ? Connais pas ! " à l'heure ou nous diffusons l'information, moh cherif est sorti sans encombres de l’hôpital aït Oumergoulou Attass près du village alpestre de Izlathen-Irkoul. 

mardi 28 juillet 2015

La pensée d'Etat ou comment preferer les blagues de Ouyahia à celles de Saidani / Sellal

Dans facebook qui devient dangereusement un média dominant et auquel on doit faire le tri des informations qui y circulent afin d'en faire une critique des médias, les réactions s’enchaînent comme des perles à propos de l'incompétence et l'arrogance de Saïdani, autrefois musicien et aujourd'hui responsable du FLN, on demande sa démission, on le lynche symboliquement,  mais pourquoi cet acharnement qui ravive le souvenir de bien des silences sur les autres personnalités éminentes des partis croupions qui l'ont précédé sur la scène médiatique algérienne, hein  ?

paceque
à l'occasion de la " sortie " médiatique d'Ouyahia très récemment on peut tout à fait prélever et isoler la pensée d'Etat ou la pensée étatisée ou la pensée faite Etat se niche dans l'individu, c'est donc encore une preuve que l’État c'est un peu plus que l'appareil d'état avec son cortège de secrétaires généraux des ministères, enseignants, fonctionnaires des impôts, militaires, flics, médecins et paramédicaux de l'hopital public et j'en passe
l’État s'est aussi niché dans la pensée d'état émise par certains à certains moments dans des réponses toutes trouvées pour trouver un remplaçant au couple de comics troupiers qui font le lit de l'actualité et des timelines de facebook dans la personne d'ouyahia, garanti 100 pour cent homme d’État, la poigne, la moustache ( les deux comiques en sont dépourvus ) et la dureté et aussi un peu de cette virilité et un sens aiguisé du dérapage très contrôlé, une prestance, une faconde dans les trois langues et un honneur tout retrouvé de ce qui fait la qualité première de l’État : terroriser par la stature

Ainsi bien pensants et autres belles âmes bien inspirées parmi lesquelles des stars de facebook, des artistes, des grandes gueules,  des " intellectuels daoudiens " demandent même à qui veut l'entendre qu'ouyahia ferait un bon président et ce au détriment du blagueur Sellal qui lui n'avait pas réfléchi avec cette formule lapidaire la recrudescence des morts  durant l'année 1997 en lâchant à la mêlée : " le terrorisme est de plus en plus résiduel car il tue de plus en plus " ou comment montrer que la population massacrée fut en son temps elle aussi résiduelle, c'est donc par réductionnisme mathématique qu'on pourra affirmer que ouyahia a exprimé une idée comme celle ci : le terrorisme est de plus en plus résiduel car il tue de plus en plus de résidus..
Donc, les blagues à la logique morbide de ouyahia doivent faire mourir de rire ses supporteurs au grand dam des bouffonneries qui ne tuent pas ( de rire ) du couple sellal saidani
Bienvenue en épouvante

Une moustache implacablement étatique

mardi 7 juillet 2015

ACHETEZ BOUCHENE

pour une fois que je vais relayer une info trouvée chez ces ordures d'el vatan;
l'appel rédigé pour une part par GILBERT MEYNIER historien et type très bien tente d'alerter sur la situation financière peu reluisante de la maison d'édition de ABDERRAHMANE BOUCHENE , éditeur qui compte parmi ceux qui peuvent se targuer d'avoir un tant soi peu sauvé l'honneur de l'Algérie, par conséquent, en sauvant BOUCHENE maison d'édition résistante et donc honorable et qui goute peu à la mode et aux fluctuations liées aux effets dévastateurs de celle ci , vous sauverez votre honneur et ceux à qui vous ferez lire les ouvrages de BOUCHENE.
alors repoussez vos achats petits bourgeois de produits en tout genre made in barzakh et achetez utile, achetez BOUCHENE, vous trouverez les livres de chez BOUCHENE dans une librairie liée à ces ordures des editions casbah à la place de l'émir abdelkader fi Alger Centre , un lieu qu'on appelle librairie du tiers monde
vous y trouverez des livres intelligents et peu spectaculaires qui ne font pas le buzz ni les plateaux de canal, des livres qui creusent dans la complexité des choses en toute simplicité,
allez au site de BOUCHENE, www.bouchene.com pour y voir les pépites cachées dans ce catalogue patiemment accumulé depuis bien des années.

Abderrahmane Bouchene dit le résistant

dimanche 21 juin 2015

FABLES du TERRORISME

  • Le terrorisme génère non pas exclusivement la terreur mais le cadre d'un terrorisme encore plus grand, celui, supérieur aux autres, dans le sens de massif,  celui qui émane de l'Etat.

  • Le terrorisme de type anarchiste de la fin du 19ème siècle est un flux non étatiste et crée d'autres flux terroristes plus pernicieux comme ceux organisés par l'Etat censé combattre le flux terroriste initial.

  • A priori le terrorisme sert les deux parties belligérantes mais dessert, en définitive, les bons, pris dans le sens de premiers, c'est à dire les terroristes soucieux de faire avancer une cause et sert beaucoup mieux les mauvais terroristes - dans le sens de déguisés, c'est à dire les imitateurs - qui font avancer la cause des causes : la domination complète de la masse populaire par l'Etat qui semble-t-il tend à se positionner comme un Etat des choses..

  • Le terrorisme durable, celui qui a une certaine consistance ne peut être en dernier ressort qu'étatique, qu'il soit nébuleux / groupusculaire ou organisé par un parti qui a pris les armes, il est trop souvent aidé et alimenté par les services de l'Etat qui estime que c'est la seule façon de faire place nette et de détruire le parti considéré comme rival de l'Etat qui aspire à détruire l'Etat ou voudrait le transformer..

  • Le terrorisme ne peut être qu'étatique pour une raison bien simple, le terrorisme est un mot émanant du parti de la Terreur montagnarde crée par Robespierre et Saint Just, le parti au pouvoir à la convention à partir de 1793. il a organisé la grande terreur, période funeste où beaucoup de rivaux politiques ont fini sous la coupe de l’échafaud. la Terreur était d'usage pour ses propriétés purgatoires et non pas pour ses propriétés terroristes propres au terrorisme tel que nous le connaissons aujourd'hui.

  • L'Etat dans sa version finale tend à se confondre avec l'état des choses, en comparaison, la chose serait ce merveilleux poisson muni d'une ampoule naturelle, vivant donc à plus de trois mille mètres de profondeur et est parfaitement adapté au milieu marin des abysses, un monde obscur où il y a si peu de lumière solaire, les profondeurs abyssales sont, par métaphore, à la fois l'Etat et l'état des choses,

  • L'état et l'état des choses se confondent ainsi que les choses qui font partie intégrante de celui-ci, c'est l'essence de l'Etat suprême, les Saoudiens en connaissent un bout, puisqu'ils en sont , à l'heure actuelle, l'incarnation la plus aboutie de cette domination, ils sont ainsi identifiés par l'appartenance à une fratrie de plus de cinquante vieillards séniles qui jouent de l'épée comme un gamin jouerait d'une corde à sauter.

  • Il n'y a de terrorisme que celui généré par un Etat ou l'Etat, donc.




  • La presse, émanation  de l'Etat et versant désarmé de celui-ci contribue au terrorisme par le moyen de l'information.

  • L'information fabriquée par la presse quotidienne durant une période de haute activité terroriste est une information de type terroriste qui par conséquent vise à terroriser les petites gens lecteurs de la presse quotidienne et contribue donc à l'effort de guerre terroriste mené par l'Etat.

  • Dans une guerre basée sur le terrorisme vu comme un instrument, l'information est capitale et même plus importante que les faits qui lui sont associés. Dans ce sens, les bilans d'une guerre à base terroriste sont possiblement imaginaires ou de nature exagérée, car les bilans sont d'excellents leviers de la terreur pure et donc du terrorisme. En gros, un bon bilan  est un gros bilan. 

  • Dans une guerre à base de terrorisme, la confusion et le brouillage des événements sont fondamentaux, par conséquent, l'écriture historique d'une telle période peut se résumer à la sempiternelle formule : période de troubles. Elle ne peut donc être que partielle et perfectible. En faire l'histoire relèverait de l'emploi pénible façon ouvrier sidérurgique, ou pour faire un bon mot, l'historien a de grandes chances de faire un four en publiant un livre qu'il qualifierait hâtivement d'exhaustif sur ladite période.

  • Le terrorisme c'est aussi le terrorisme des événements que font subir au peuple les titres de la presse quotidienne pour la plupart inféodés à l'Etat. L’événement est la particule élémentaire du terrorisme, le commentaire critique de l’événement s'apparente à une possible remise en cause de l'acte terroriste dans ses fondements; de cette façon, il sera considéré comme un danger pour tous ceux qui gèrent cette guerre basée sur le terrorisme, par conséquent le commentaire critique n'a pas sa place dans un quotidien inféodé à l’État pendant une guerre à base de terreur ou de terrorisme. C'est de cette façon que les journaux algériens, le plus souvent algérois prennent la forme d'assemblages d’événements dépourvus de distance critique, l'objectif premier étant de terroriser et non de réfléchir ou de faire réfléchir, le journaliste inféodé sait que seul l’événement sidère son lecteur et l'empêche de réfléchir sur la portée réelle de celui-ci.

  • Si l’événement est la particule élémentaire, il n'est pas livré seul, il doit être acclimaté enrégimenté et façonné par un ou des journalistes intimement liés à la ligne - elle aussi intime -  du journal lui même inféodé aux forces de l'Etat, ce travail sur l’événement est l'information et l'information est le principe actif du terrorisme.

  • La guerre basée sur la terreur en Algérie dans les années 90 fut une guerre basée sur des flux d'informations organisés par la puissance publique, donc l'Etat dont le relais principal fut la presse d'information quotidienne "privée" et les médias lourds que sont la télé et la radio publiques. Ces deux médias lourds ont contribué à l'effort de guerre terroriste avec une bonne dose de neutralité et de tempérance qui ont fait dire aux spectateurs désespérés de voir du sang ( comme des spectateurs qui attendraient d'un bon film d'action hollywoodien le spectacle habituel de violence et de haine entre bons et méchants.  ) que l'unique et la radio sont des faux culs, ce qui n'a pas été le cas pour la presse dite indépendante qui a contribué à l'effort de guerre terroriste en exacerbant et en concentrant les violences dans des unes reproduites sur des centaines de milliers d'exemplaires qui ont plu aux lecteurs assoiffés de violence et ont désespéré les autres, plus pacifiques, affligés par les morts dus à la guerre entre les deux parties ou bien ceux  je m'en foutiste et plutôt indifférents bien contents de survivre à une guerre dont ils ne reconnaissent ni la pertinence ni la portée ni même l’intérêt de s'insérer dans une des cases proposées par " l'agenda guerrier ".

  • Que ce soient les éradicateurs ou les kitukistes, ils ont servi le terrorisme chacun à leur façon et une des raisons pour laquelle ils ont combattu dans le même camp sans même en être conscient est qu'ils avaient en commun, un amour immodéré des bilans, un amour des gros bilans, les bilans lourds, car les grappes de dix individus assassinés ici et là n'avaient plus très bonne presse. Il fallait donc passer au pallier supérieur, une cinquantaine de morts durant une seule opération, après quoi, et ça s'est passé durant les années 96 et surtout 1997, on franchissait allègrement  la centaine de tués par opération, et là, on a connu une exacerbation des désirs les plus bestiaux, se réjouir d'une liquidation qui voyait ses effectifs se renforcer de jour en jour, de semaine en semaine. Les éradicateurs se réjouissaient des bilans alourdis pour réenchanter et durcir la lutte antiterroriste chère à leurs yeux, quant aux humanistes kitukistes ou réconciliateurs qui doutaient, eux de l'hypertrophie des bilans, avaient émis l'idée que les bilans devaient être encore plus lourds qu'ils n'étaient annoncés et ce même quand les bilans étaient devenus infernaux ( entre l'été 1997 et l'hiver 1998 ) ces humanistes hébétés étaient bien contents d'avoir à examiner les bilans toujours plus gargantuesques pour leur faire dire ce que l'on devine comme étant le fer de lance de leur raisonnement : puisque c'est de l’ordre de l'impensé, les cerveaux échauffés et sidérés par l'ampleur des massacres,  un arrêt des hostilités s'impose sur le champ et ce en attendant l'ouverture des plis et des colis des nombreux services secrets informés des faits et seulement des faits ou bien attendant patiemment les nombreux récits pour  que tout un chacun puisse laver sa conscience, pensant donc que l'écriture historique de cette période pourra se faire à l'horizon 2030 / 2040 à l'heure de départ de la retraite des militaires / activistes en faction, des derniers dinosaures antiterroristes survivants et des journalistes indépendants algériens qui en avaient trop sur la poire..

  • L’Algérie a vécu sous un cocon informationnel plutôt efficace, peu d'informations ont filtré de l’extérieur, ainsi la presse quotidienne a dressé un vaste parapluie informationnel sur tout le pays, il y avait les débuts d'internet et cette guerre terroriste n'aurait pas pu avoir lieu dans les années 2000 et encore moins dans les années 10 du 21ème siècle.

  • Le terrorisme est la forme de guerre la plus pernicieuse car elle fait dire à ceux qui l'ont vécue qu'il ne savaient pas qu'ils ignoraient s'il s'agissait d'une guerre à la façon d'un temps de relative paix instable, là est la grande différence avec la guerre ou les choses semblent plus claires qu'en temps de terreur.

  • La guerre basée sur le terrorisme en Algérie est une des premières guerres cybernétiques connues dans le monde puisqu'il est impossible et improbable d'avoir des chiffres exacts sur le nombre de morts de cette guerre et ladite guerre est basée sur des chiffres qui nous sont parvenus par un traitement informationnel de la vérité c'est à dire qui émane de la presse quotidienne et les agences de presse ainsi que des médias lourds, une guerre qui fait donc la part belle à un circuit fermé ou un ping-pong entre information et réaction à celle ci de l'Algérien moyen qui lui même crée le noyau de terreur, l'individu étant l'unité préférentielle du terrorisme.

  • Ce cocon informationnel a rempli sa mission, la chrysalide qui en est sorti se donne sous cette forme : sidération de l'individu à la lecture des unes barbares des quotidiens algérois montrant à foison visages tuméfiés, cabossés et ensanglantés, corps démembrés dans la seconde et troisième pages et pour finir, les désespérantes caricatures ou les vains billets de quelques sages à la plume un peu plus vocabulaire. la sidération de l'individu devrait être suivie par un repli sur soi qui procède d'une atomisation avancée des individus pour les empêcher de fédérer leur force et créer des solidarités pour faire face aux défis, ainsi, nul appel à manifester dans les rues suite à un massacre ou après un attentat en ville, pourtant au même moment, l’Espagne enterrait avec pompe et circonstance un policier assassiné par des terroristes de la mouvance indépendantiste basque ainsi les téléspectateurs algériens avaient pu voir dans leurs journaux télévisés des millions d'espagnols qui ont marché à Madrid et ailleurs, dans les grandes villes d'Espagne pour dénoncer la mort " inique " d'un seul homme.

  • "On désigne comme terroristes ceux que l'on s'apprête à frapper." de Julien Coupat membre du comité invisible extrait de à nos amis. Edition la fabrique, Paris 2014.

vendredi 8 mai 2015

Pour saluer l'aspect mille feuille du 8 mai 45

En ouvrant Facebook ce matin , je tombe sur une photo publiée par une amie évoquant les massacres consécutifs à la manifestation du 8 mai 1945 dans les villes de l'est du pays ( Kherrata, Sétif et Guelma ), une amie à elle a eu la bonne idée de l'informer qu'il s'agissait d'une photo des massacres dits du nord constantinois du coté de Philippeville ( l'actuelle Skikda ) en date du 20 août 1955
je ne résiste donc  pas à convoquer un vieux papier publié il y a bien longtemps dans le quotidien Le Temps.  
ou comment le mille feuille se démultiplie ou comment les dates s'empilent et s’enchâssent entre elles me faisant dire que la commémoration est en soi une sur-écriture de l'histoire, une surhisorisation qui aboutira un jour à ce que l'histoire se confonde avec l'histoire de la somme des commémorations historiques date par date, ou chaque jour de l'année tire son lot de commémoration... 

21 AOÛT 2009

encore un vieux papier qui a enclenché un mini hernani en rédaction (*), une belle pagaille, vous me direz :  la verve commémorative étend son emprise sur ce blog , peut être , mais la commémoration se voulait double (donc un début d'analyse se rendait possible) , rares sont les dates de la grande histoire (comme ils disent) renvoyant à un double événement , en voilà une , le 20 août...

La date est un de ces puissants véhicules de l'histoire, du moins quand on l'enseigne. La date possède un fort potentiel symbolique, elle nous aide à voir plus clair dans cet embrouillamini historiographique.
Nos jolies têtes brunes, durant les années d'école primaire, travaillent le plus clair de leur temps à apprendre des dates, c'est un chapelet ininterrompu de chiffres qui déroulent des événements marquants, révolutions, avènements de tyrans, guerres meurtrières etc. C'est l'instrument pédagogique par excellence, Abane Ramdane a bien compris la chose. Il a mis tout son poids dans la balance pour faire de la date du 20 août 1956 un jalon historique comme on a coutume de le dire.
Le cas de figure du congrès de la Soummam était quelque peu délicat à gérer, il y avait déjà une date qui a marqué de son empreinte la guerre de libération. Le 20 août 1955 marque la révolte du Nord constantinois dans la région de Skikda (ex-Philippeville). En prenant en considération la personnalité de Abane, cet empilement des dates n'est pas le fruit du hasard. Notre démonstration se fonde sur la portée du vocable choisi.

C'est à celui qui lancera le javelot le plus loin..

Le verbe empiler découle de pile dans le sens de tas ou d'accumulation d'objets. Le dictionnaire Littré nous renseigne sur l'étymologie du mot. Ainsi, le provençal pila qui signifie sanctuaire dérive de «piela», pile en espagnol et de l'italien «pila» qui veut dire colonne. Le portugais «pilha», qui signifie le tas, dérive lui aussi du latin «pila», colonne, laquelle est un empilement d'éléments (un fût, une base et un chapiteau, ce même fût est construit suivant un empilement d'éléments cylindriques en pierre de taille) qui se rattache sans doute à pilum, c'est-à-dire le javelot.
Après le coup de feu du 1er Novembre, les choses semblaient se tasser sur le front. La révolution était dans une impasse, le manque d'organisation étant le principal mis en cause. Les différents commandements sur le terrain n'étaient pas unifiés, le mouvement risquait l'asphyxie et l'anéantissement. Zighoud Youcef, chef de la zone du Nord constantinois, voulait remettre la révolution sur les rails et la réveiller de sa torpeur.
Dans un geste désespéré, il a décidé de lancer la population algérienne armée de pioches et de couteaux à l’assaut des fermes des colons dans les environs de la ville de Skikda. Le massacre de 70 Européens fut très vite éclipsé par un massacre d'une autre ampleur. Pour un Européen mort, on tuait une dizaine, voire une centaine d'indigènes, on organisait les exécutions, des fosses étaient creusées pour ensevelir plus rapidement les hommes, les femmes et les enfants fusillés.
Pris de vitesse, Abane tente d'analyser les effets d'une telle action et décide avec certaines personnes d'organiser la lutte tout en évitant les effets désastreux du 20 août 1955. La propagande française qui tournait à plein régime, en profitant des événements de Skikda, accusait le FLN de commettre des actes barbares, l'autre conséquence étant l'ampleur des massacres d'Algériens qui devaient suivre. Les bilans des représailles à l'encontre de la population algérienne varient entre 1 millier jusqu'à 12 000 morts.
Abane, en politique avisé, pensait que des 20 août à répétition allaient discréditer à tout jamais la lutte pour l'indépendance. Même si Zighoud a tiré ou lancé l’assaut le premier, Abane est décidé à remporter la mise. Pour réussir son coup, il devait enterrer la date fondée par Zighoud en la commémorant par le biais d'un événement d'une plus grande portée : le congrès fondateur, celui qui va jeter les bases d'un véritable Etat. Abane le visionnaire, examinait déjà l'après-indépendance. Dans un article paru dans El Watan datant du 9 septembre 2004, on peut constater que le choix de la date n'était pas totalement fortuit : «Les organisateurs ont choisi un jour symbolique, celui qui commémore le 20 août 1955, date de l'embrasement du Nord constantinois». Le coup de javelot décoché par Abane était d'une plus grande portée, posant un jalon essentiel dans la conduite du mouvement national.
Le 20 août 1956 étant également chargé d'un autre symbole. Abane ayant vigoureusement défendu son plan a décrété sa fameuse «primauté du politique sur le militaire», l'organisation politique, et la maestria organisationnelle devaient primer sur le cours aveugle avec son lot de représailles sanglantes qui ont nourri les événements de Philippeville. Des années plus tard, l'histoire donnait raison à Abane, la dimension militaire du conflit capitulait devant l'impasse politique dans laquelle se débattait la France de de Gaulle.

P.S : à noter que l'article a été publié dans la presse aux environs du 20 août 2008 , il a été repris une année plus tard dans l'ancienne version du brahmapoutre.

lundi 27 avril 2015

pas perdre le fil

" Nous avons le cerveau étatisé. "

Extrait de Maîtres anciens de Thomas Bernhard, édition Gallimard, folio n°2276.

Thomas Bernhard, une fierté bien placée.


L'extrait est cité par le sociologue Pierre Bourdieu dans un entretien donné à l'historien Roger Chartier dans le cadre d'une émission de France Culture intitulée Les lundis de l'histoire datant de 1997 et dans laquelle Bourdieu a parlé de " l'homme ajusté " dans l'objectif de se faire l’interprète de la formule de l'écrivain Thomas Bernhard. Cette émission est citée par la journaliste Laure Adler dans le cadre de l'émission Hors Champ de France Culture datant de 2013 dans laquelle fut invité Fréderic Lordon, économiste et philosophe,

samedi 4 avril 2015

Trois haïkus et une observation


  • Le massacre quel qu'il soit relève du sarcasme.

  • La fente enneigée ( ou pas) est un mystère insondable.

  • Faire place nette.


Les relativistes immoraux que l'on a tendance à croiser dans des soirées où l'hôte qui tente, malgré tout, dans un élan de générosité et d'œcuménisme qui demande beaucoup de courage et de contenance de reconstituer la communauté perdue ; ces soirées, dont auxquelles on répugne à s'agglutiner  dans la promiscuité d'un salon transformé en dancing avec ceux qui se sont évertué à taire leur malaise à la vue de la face tuméfiée de Mouammar occupant la une du journal à Mélanie en se prononçant après coup qu'il fallait ravaler les résidus de dignité qui " nous " restaient et aller de l'avant en préférant la prochaine fois  faire l'impasse sur l'achat du journal satirique du week-end où s'entremêlent infos bouffonnes et bruits de bottines des journaliers à la plume néo con en humant l'air putride d'un bouchaoui ou bien les émanations des lentisques ensemencés par sa majesté des mouches camus toujours présent parmi les ruines du jardin angelvy dont l'accès est payant à hauteur de cent dinars depuis peu, c'est à dire, depuis que la rouquine Khalida s'est demandée s'il ne fallait pas relever la qualité des regardeurs de la chose culturelle en augmentant, justement, le coût permettant l'accès aux lieux légitimant, de ce fait, le caractère possiblement culturel et cérébral d'un repos dominical un vendredi.

L’hôte ( qu'il en soit remercié )


mercredi 1 avril 2015

à paraître

LES MANIGANCES DE DIONYSOS

LES ACCORDS DÉVIANTS

LA CONSTIPATION, roman de RACHID BOUDJEDRA

Il ÉTAIT UNE FOIS UN HAREM, première incursion filmique de AMIN " SEAT LEON " ZAOUI

OU COMMENT JE ME SUIS FAIT LÂCHEMENT ASSASSINER DANS MA BONNE VILLE D'ORAN OU QUAND LA PESTE REPART DE PLUS BELLE, roman de KAMEL DAOUD


jeudi 19 mars 2015

être auxilliaire du service d'ordre moral est contesté sur ses bases

Je suis charlie, je suis tunisie, je suis juif, je suis flic, je suis un suiveur, enfin je suis le troupeau, ou quand la langue françoise se moque parfois de l'être en le confondant avec ses instincts grégaires de mouton de troupeau..


Ce sont effectivement  des vaches, mais on va devoir faire avec ! 

mercredi 18 mars 2015

Un nouveau processus de fabrication


Quand on pratique le tricot avec de la laine de mouton atteint de vache folle, on fabrique de la madelaine.

jeudi 5 mars 2015

Issighna


Un ciel sans nuage, n'en est pas ( point) un

Un ciel sans nuage, un ciel parfaitement pur.

La pureté marque du sceau la plus parfaite des nullités

Un lit sans sa parure de draps serait une plate-forme à fakir

Le ciel et les nuages se drapent dans un même moule, sous d'autres cieux

Dans ces contrées, le nuage qui en se superposant au bleu du ciel, cet être o combien abstrait et vaporeux, forment une unité difficilement di-membrée

Pour finir, le nuage forme un bouclier, donne vie au ciel, qui sans apport nutritionnel du nuage, n'est que vide donnant sur le gouffre sans fondement. 

ciel du 22 février du  coté de Puits des Zouaves - Bouzareah

mardi 10 février 2015

lundi 12 janvier 2015

pas d'amalgame

je serre les dents de peur de briser l'amalgame
les gens ont les dents, font et défont l'amalgame
l'amalgame est sur toutes les lèvres
il ne faut pas faire d'amalgame, c'est pas tous les arabes qui sont comme ça
il ne faut pas dire amalgame, c'est un mot d'arabe
il faudra dire mélange, peut être
le travail de groupe se réunira afin d'en finir avec amalgame afin d'expurger notre race, notre français des mots d'arabe, voici un premier pas vers la purification
dans la gamme des mots approchant la définition du mot incriminé, on usera d'un mot stricto sinsu qui a infusé dans un terreau latin, grec ou germanique, ou même gaélique
donc, pas d'amalgame
je fais un amalgame
pas d'amalgame, dirons nous
mais je fais là un amalgame
il ne faut pas dire amalgame, c'est un mot arabe
je fais des amalgames depuis que j'ai fini mon doctorat en chirurgie dentaire
pas d'amalgame, c'est un mot à bannir
je fais des alliages, nous ne faisons plus d'amalgame
le travail de groupe d'effacement des mots d'arabe de notre langue belle et eternelle a conclu que dans la dentisterie française a été éradiqué tout vocable : verbe, adverbe, toute forme conjuguée ayant lien de parenté avec le mot scélérat dont nous tairons le nom désormais,
pas d'amalgame, plus jamais.





vendredi 2 janvier 2015

Sérendipité de la biscotte et du pain grillé

La sérendipité est une découverte fortuite suite à une recherche portant sur un autre objet, et comme pour enfoncer la bonne vieille clé du bahut de la grand-mère dans la serrure ultra light de notre boîte à lettres, on dira que la recherche se portait sur le calmage de la faim matinale qui nous prend ben juste au réveil. Primo, prendre une biscotte industrielle l'induire de pâte chocolatée à base de noisette ou bien pain complet ou multi céréale de marque incertaine dans grille-pain de marque Moulinex à deux fentes, après grillage, prenez pain induisez-le de margarine et de confiture de coings de bonnes sœurs, résultat, croquez dedans. Ne trempez pas dans le café au lait sous peine de transformation de la croustillance de l'ensemble, résultat : deux possibilités s'offrent à nous..


Pour la biscotte, il apparaît que c'est plutôt la forme ilote qui convient le mieux à cet ingrédient indispensable pour tous ceux qui rejettent l'usage du grille-pain pour cause d'anti-américanisme épidermique, donc, là on peut arriver à former l’île de Chypre rien qu’après deux, trois bonnes bouchées, c'est ce qui nous est arrivé voilà quelques mois, suite à l'achat de biscottes suite à la lacune persistante du pain complet en tranches dont il était question dans ce vulgaire hypermarché avec lequel on a rompu les relations diplomatiques depuis ce fâcheux incident.




Vous me direz ça ressemble un peu plus à Espagne sans son Portugal ni même ses provinces andalouses, c'est à voir, pour les esprits pugnaces voici la map de la chose, à vous de voir :




Pour le pain grillé complet ou multi-céréales c'est autre chose, de surface bien élargie, la forme continentale est de mise, c'est alors que nous apparut l'antique Louisiane, vous savez, le bout de terre qu'a filé ce minus de napoléon à ces vulgaires américains voilà indépendants de la couronne britonne depuis quelques décennies, franchement, en tout cas, on se retrouve avec une moitié de continent états-unien entre les doigts, voyez la côte Est avec Boston au bout droit supérieur, voyez la pente descendante jusqu'à la Floride , ce bout de terre humant le cul plastique et les fêtes à pina colada voyez ce golfe du Mexique qui s'enroule sur la moitié de Texas, enfin, notre pain grillé s’arrêtant net en plein Middlewest, quelque part sur une ligne Omaha Minneapolis Tucson , les Rocheuses et le rêve californien c'est pour un prochain petit déj.