samedi 16 mars 2013

épistolaires

Voici venu le temps des découvertes en langage binaire légèrement remanié via les langages assembleur et autres c plus plus, j'ai retrouvé un de mes vieux cd dans lesquels je compilais divers documents à charge (huhuh) la plupart provenant de l'expérience de vie parisienne ( deux ans et des poussières de semaines). je publierai donc, la lettre électronique de Nazim datant de 2003 si mes souvenirs restent bons, étudiant en médecine à l'époque, qui avait le projet de créer un journal étudiant qui voulait nettoyer les écuries d'Augias  ( les journaux estudiantins de la trempe nauséeuse du souk piloté par un ambitieux du nom de Djamil qui avait la prestance d'un futur ministre de quelque gouvernement minable bien de chez nous, c'est à dire croupion et maniant la courbette comme personne.)
Bon, j'ai pas pu véritablement l'aider dans son entreprise éditoriale, enfin, si un peu, j'ai pu pondre deux ou trois textes que je publierai un de ces quat' ( c'est aussi une curieuse façon de vous montrer l'effet avant la cause, sa lettre est aussi une réaction à un des écrits du brahmapoutre de l'ancien temps qui n'était qu'une rigole des abords du K2 ou de l'Annapurna, ou bien du très religieux plateau du Tibet.)
je ne sais pas mais c'est de l'ordre du document ( on a dit 2003, dix ans, ça date, c'est du document, y a pas à chier !), certes obscur, relatant le combat souterrain d'individus indignés par la médiocrité ambiante, des combattants à la plume acèrée qui savaient que ça allait être dur, je ne sais pas ce qu'il en est advenu, peut être qu'il est chef urgentiste dans un hopital de la grande couronne parisienne à l'heure qu'il est, peut etre qu'il a voté Hollande lors des dernieres éléctions clownesques hexagonales , qui lo sa ! 
Il en va s'en dire que je vais caviarder certains passages de la missive afin de contribuer à la tranquillité morale et anonyme du brahmapoutre, pas question de dévoiler les sources du brahmapoutre ( c'est plus secret que celui ayant trait au Nil !)
Br





Dire que le Führer aurait pu être artiste peintre si n'était la fureur artistique teintée d'intransigeance objective de quelques nobles maîtres du genre. Et voilà par je ne sais quelle sagesse macabre, de la mort d'un artiste peintre jaillirent mille peintures de mort et davantage lorsqu'on songe au sillage de poudre et de sang qu'a laissé au coeur du temps l'inclinaison violente de l'histoire en marche. Et dire qu'avec ça, on ose encore ne pas croire en la destinée. Par Flavius, quels croyants ces athées ! Mais avant toute chose, ma vanité se voulant plus fine que ton « fin plumitif », j'ose espérer que ce n'est pas là au sens familier que tu l'entends. Cela serait dommage de me mettre d'emblée sans ambages face à un miroir qui trahirait la faiblesse de mon verbe et la détresse de mon phrasé. Il est certain que comparativement aux tiens qui valent déjà mieux que deux tu l'auras, les meins se font humbles et balbutient comme le potache devant son maître. Et je te prie de croire que ce n'est point en la présente de la fausse modestie, mais une réalité lue et relue, comparée et décidemment consommée, pour tout dire une réelle admiration pour tes écrits. Je suis trés heureux de te lire ......et véritablement revigoré par tes mots. Je dois t'avouer qu'ici les cours sont au désintérêt de ce qui n'est pas le leur d'intérêt. Beaucoup de promesses, une vraie mauvaise foi et de fausses délicatesses, certains « Oui » qu'on lance et qu'aussitôt on délaisse, et ces affligeantes paroles données puis reprises sans finesse. Je me suis aperçu aussi que le talent n'était pas la conscience et que bien souvent ces belles plumes que prestement on encense sont les premières à user de dupe au bal de la déliquescence. Pardonne, de grâce ces rimes faciles et grasses à un écu la douzaine, mais à force d'en user et d'en mésuser le sens, les plus frustes d'entres elles coulent vulgairement en mes veines et de mes mains mènent frénétiquement la danse, c'est devant tes mots que je reprends conscience. A l'heure actuelle et pour tout dire je ne peux compter effectivement que sur la plume de quelques personnes d'un extrème à l'autre. Bien assez, me diras-tu. Certes, mais tout de même. Ce qui me retarde le plus, ce sont les faux frères enfin au grand jour apparus et la déconvenue de mon estime pour eux. Etrangement, c'est ceux à qui je n'ai pas prêté attention qui se démènent le plus. Et même s'ils n'écrivent pas, ils entreprennent de leur plein chef des démarches visant à obtenir du papier ou des moyens d'impression quand ils ne recrutent tout simplement pas de nouveaux rédacteurs. Mais là encore je m'emporte et me fait comme d'hab trop reconnaissant, prétant le flanc aux vents mauvais. Cela dit, les choses mine de rien avancent, et j'espère de tout cour pouvoir distribuer ce journal qui n'a pas encore de nom avant la fin du moi de mai, en tous cas le plus tôt possible. J'ai déjà pas mal d'articles, en Français bien sûr mais aussi en Arabe et en Kabyle en prenant bien soin d'extirper chaque langue par les sujets qu'elle décline des cloisonnements habituels qu'on a de tout tant tenté de lui astreindre. J'ai pu lire que tes idées sont celles pour qui je n'ai jamais pu voter, va savoir pourquoi.......probablement que les esprits libres et en conscience s'en vont trop tôt ou trop loin. Enfin, voilà. Je t'envoie en guise de ligne éditoriale une petite épitaphe que je n'ai pas eu encore le temps de ciseler. Histoire de te montrer ce qu'on veut faire et quelle voie nous prenons (comme dirait l'autre, la route est droite mais la pente est rude). Ne te fie pas au style, tu verras plus tard qu'il y a vraiment des articles qui en valent la peine et qui touchent à des sujets quelque peu sensibles (en toute relativité bien sûr). Je ne t'en dis pas plus en attendant que les choses se mettent en place (peut-être aussi pour ne pas sonner leur défaite devant tes esquisses de sens et ton sens de la vérité). D'ailleurs puisque je me laisse aller à te tutoyer, je vais t'avouer encore une dernière chose. Un aveu que je mets évidemment et courageusement sur le compte d'une fatigue délirante et d'un état de santé précaire que j'ai veillé une nuit entière. Avec toutes les.....comment dire......appelons-les en exagérant à peine «les fourberies de larbins» qui n'ont cessées de s'abattre sur moi ces derniers temps, étrangement je suis enclin à te faire confiance et plus encore. Prends-le comme tu le sens, dis-toi que c'est de la naïveté, du sentimentalisme malséant, de la démagogie recruteuse, voir même de l'homosexualité refoulée, peu importe, pense ce que bon te semblera, mais c'est là ma sérieuse et peut-être hâtive conviction. Ne m'en veux pas si je tarde à te répondre ces prochains jour, mais disons pour simplifier que certaines échénaces approchent et j'économise..... J'attends tes écrits avec impatience, bien plus contraint par le plaisir de les lire que l'obligation morale de les publier, mais j'espère aussi recevoir quelques mots sur toi et ton étoile.....
Merci l'ami et à trés vite
Nazim

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